samedi 27 février 2010

La vie d'une équipe ERU relief: la distrib

Vers 7h, les seconds à partir le matin, après l’équipe du ticketing, sont le responsable de la distrib avec le chef des workers. Ils ont déjà choisi l’emplacement la veille avec le comité local, décidé du meilleur chemin à prendre pour éviter d’empetrer les camions, vu comment organiser leur stationnement, la mise en place des barrières de sécurité, et tout ce qui pourrait faire que ca se passe au mieux.

... 7h30, j’attends les chauffeurs de camions qui nous ont confié leur chargement la veille et qui sont rentrés chez eux à PaP. Pas facile de les avoir à l’heure, mais après les avoir sermonés plusieurs fois, les derniers recalcitrant ont reglé leur montre !


Nous organisons le convoi en fonction des contenus afin que les beneficiaires recoivent le plus lourd à la fin, mais c’est pas toujours évident.


Sur le chemin, il arrive toujours une galère : un essieu qui lache, un camion qui s’ensable, qui reste coincé dans un passage délicat, ou qui manque de se renverser et d’écraser 4 personnes. Alors faut remorquer, desensabler, aplanir le terrain, prier pour qu’enfin on arrive.

Reste ensuite à reussir à expliquer aux chauffeurs comment nous voulons qu’ils se garent et qu’ils n’en fassent pas qu’à leur tete. Qu’ils arrivent à franchir le portail s’il y a, sans défoncer les montants … (cette fois là ca a pris presque une heure, une grille arrachée et un montant défoncé... alors on attend, parfois dépités...)

bref, normalement vers 8h30, si c’est pas 9h, on est prêt à commencer.


Les gens sont là brandissant leur ticket. Ils attendent depuis des heures, parfois depuis le milieu de la nuit, ‘’une file garcons, une file filles’’, ils rentrent 5 par 5, ‘’5 filles, 5 garcons’’, n’arrete-t-on pas de repeter.

Avec ‘’mes filles’’ on check le registre en fonction des numéros, on depiste les faux tickets, on vient au secours des mamies qui se sont fait voler le leur, on refoule les resquilleurs… bref, on fait genre ‘’si t’as des baskets tu rentres pas !’’ en tout cas si ‘’t’as pas le bon ticket, pas kamper là ! Retourne à kay you !

Après ce check point implacable, la file se reforme aux culs des camions

ou les attendent nos workers qui donnent 2 baches, 2 couvertures, un kit hygiene, un kitchen set,

et selon les jours un seau, une corde, 2 jerrycans, 2 tapis de sol… c’est jamais très pratique à transporter, ca doit faire dans les 10-12 kg…

Mais il y a toujours un moyen de s'organiser pour tout porter.

.

Généralement ca se passe bien. On est très rarement détendus car il faut etre tres vigilants à ceux qui enjambent les barrières, ceux qui essaient de dépouiller les petites vieilles à la sortie, ou aux mouvements de foule qui deviennent parfois incontrolables.

Mais dans les parages il y a toujours la Minusta des UN qui guete.. au cas ou !


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