jeudi 25 février 2010

La vie d’une équipe ERU relief : le ticketing

Vers 6h, les premiers à partir sont l’équipe de distribution des tickets : ils vont dans les camps déjà repérés, soient parce qu’on les a vus pousser comme des champignons, soit parce qu’ils nous ont été indiqués par un comité local venu déposer un dossier directement à la porte de notre camp (on en re¢oit une bonne dizaine par jour).

Les 8 volontaires se divisent le secteur et le parcourent en binome. Selon les critères définis, ils distribuent les tickets à ceux qui y ont droit : les familles avec enfants, les personnes agées ou handicapées. Autant dire que c’est parfois assez chaud, surtout quand les gens commencent à tricher, ou a comprendre qu’il n’y en aura pas assez pour tout le monde justement à cause des tricheurs. La triche, c’est avant tout une manière de relancer le commerce. Un ticket se vend 1500 gourdes alors que, à titre d'exemple, nos workers sont payés 250 gourdes la journée.


Du coup, certains vont meme jusqu’à attendre la sortie de l’équipe du camp de base, pour les suivre en moto et découvrir le lieu de distribution secret jusqu’à la derniere minute. Ensuite ceux-la ou d’autres se trouvent un petit coin au milieu du site et se construisent à la hate, sous nos yeux parfois, un abri avec 4 branches et 3 feuilles de bananier, soutenant que oui, oui ils habitent cette kay!!!!! Ou bien certains osent dire que si, si ils habitent là à 3 ou 4 familles alors que l’espace fait moins de 5m2.


Il y a meme une fois, un papi à moitié infirme qui s’est fait accompagner d’un membre du comité pour justifier sa demande de ticket bien qu’il vive seul. Notre délégué n’a pas pu dire non, mais, méfiant, a vite fait le tour du camp pour revenir par une autre allée surprendre le papi qui dansait la gigue tout content brandissant son coupon. Bien sur notre délégué lui a rerpis son ticket mais pour un attrapé, combien ont reussi à gruger ; car malgré tout, ces tickets donnés en plusieurs exemplaires à une meme famille ou à ceux qui ne le méritaient pas, finissent par manquer à ceux qui en ont réellement besoin… Mais comment distinguer le vrai du faux ?

Nos volontaires en pleine action...

Marquage des abris déjà enregistré, au spray.

1 commentaire:

  1. suis content, je pense que c'est moi qui les ai prises ces photos-là et la vidéo aussi (à Chavannes si je me souviens bien).
    Arturo

    RépondreSupprimer

 
compteur de visites